{"url":"https://www.zooplus.fr/magazine/cheval/sante-et-bien-etre-du-cheval/shivering-cheval","title":"Shivering chez le cheval","mag_id":341998,"is_single":true,"cat_name":"Cheval","sub_cat_id":307,"sub_cat_name":"Santé et bien-être du cheval","cat_id":208}
Malheureusement, le syndrome de Shivering chez le cheval est incurable. Toutefois, il est possible d’en atténuer les symptômes.
Le syndrome de Shivering chez le cheval, ou maladie des tremblements, est une affection neuromusculaire idiopathique. À ce jour, il n’existe pas de remède permettant de guérir complètement l’équidé touché mais certaines mesures permettent de soulager sa souffrance et de préserver son bien-être. Lisez l’article suivant pour découvrir comment reconnaître cette maladie et comment préserver le bien-être de votre cheval.
Quels sont les chevaux les plus touchés par le syndrome de Shivering ?
En général, le Shivering apparaît chez les chevaux entre 3 et 5 ans environ. Divers facteurs augmentent le risque de maladie, comme la race ou le sexe de l’équidé.
Ainsi, les chevaux lourds (par exemple de sang froid ou chaud) et les hongres sont plus souvent touchés par ce syndrome que les juments ou les poneys. Les chevaux de sport sont également plus susceptibles de développer la maladie des tremblements.
Symptômes : quels signes présagent une maladie des tremblements ?
Votre cheval a une jambe qui tremble subitement ? Il souffre peut-être de la maladie des tremblements. Comme son nom l’indique, les principaux symptômes du syndrome de Shivering (« tremblements » en anglais) sont des tremblements soudains et récurrents des postérieurs et de la queue. Les antérieurs ne sont que rarement touchés.
Selon la gravité et l’évolution de la maladie, deux mouvements des postérieurs peuvent être observés :
Une extension excessive (hyperextension)
Une flexion excessive (hyperflexion) avec mouvement latéral simultané
D’autres signes du Shivering sont des spasmes musculaires involontaires de l’arrière-main, une faiblesse de performance et une atrophie musculaire. Conséquence : les équidés touchés peinent à garder leur équilibre lorsqu’ils sont sur trois pattes (lors du curage de sabots ou du ferrage par exemple).
Les crampes des muscles ne sont généralement pas douloureuses. Néanmoins, les chevaux atteints de Shivering souffrent souvent de fortes tensions musculaires.
Attention : les signes de ce syndrome sont parfois confondus avec leharper australien (ou stringhalt en anglais), dont l’évolution est similaire.
Diagnostic : quels examens permettent d’identifier le Shivering chez le cheval ?
Pour déterminer si un cheval souffre de Shivering, le vétérinaire commence par un examen général et pose quelques questions au propriétaire sur l’état de santé et les antécédents de l’équidé. Puis, il effectue un bilan sanguin, afin de vérifier la concentration de différents minéraux dans le sang.
Ainsi, évitez de donner des compléments minéraux à votre cheval environ une semaine avant la prise de sang, afin de ne pas fausser les résultats. Les chevaux souffrant de la maladie des tremblements présentent très souvent une carence en manganèse, et plus rarement en magnésium. Une concentration en manganèse trop faible affecte le métabolisme musculaire.
Outre l’analyse des minéraux, le vétérinaire examine également les valeurs hépatiques. En effet, le foie est un organe métabolique central et est donc étroitement lié aux muscles.
Traitement : comment soigner le syndrome de Shivering chez les équidés ?
Malheureusement, il n’existe pas encore de traitement contre le Shivering chez le cheval. Néanmoins, certaines mesures permettent d’atténuer les symptômes :
Éviter le stress
Le stress est un facteur aggravant pour de nombreuses maladies et peut également impacter le système immunitaire. Ainsi, assurez-vous que votre cheval soit le moins possible exposé à des situations stressantes et qu’il puisse faire suffisamment d’exercice.
Optimiser l’alimentation
Le surpoids pèse sur les articulations et limite les mouvements de l’équidé. Veillez donc à ce que l’alimentation soit équilibrée et adaptée à ses besoins. En outre, elle doit être pauvre en sucre et en amidon, mais riche en vitamines (B ou E par exemple) et en nutriments (tels que le magnésium et le manganèse) qui renforcent la musculature et le système nerveux du cheval.
Attention, les compléments alimentaires pour chevaux administrés en excès peuvent être néfastes. Demandez conseil à votre vétérinaire pour déterminer le plan nutritionnel de votre animal.
Entraînement et physiothérapie
Les équidés souffrant du Shivering ne peuvent généralement plus être montés. Toutefois, comme les chevaux ayant de l’arthrose, ils ont besoin d’exercice quotidien et ne doivent pas être mis au repos forcé. En outre, une mise au pré régulière et un grand box sont essentiels. Enfin, des séances de physiothérapie permettent de soulager les tensions musculaires.
Causes : qu’est-ce qui provoque cette maladie neurologique chez le cheval ?
A ce jour, les causes du Shivering chez le cheval sont toujours inconnues. Toutefois, il est probable que les cellules de Purkinje du cortex cérébral soient impliquées dans ces tremblements musculaires.
En effet, ces cellules jouent un rôle important pour l’apprentissage moteur, l’équilibre et la coordination des mouvements musculaires en envoyant des stimuli d’inhibition et d’activation. Si leur fonctionnement est perturbé, les mouvements du cheval le sont aussi.
Chez un cheval atteint de la maladie des tremblements, les cellules de Purkinje sont probablement altérées et entravent l’inhibition du tonus musculaire. Bien que les causes exactes de ce dysfonctionnement ne soient pas encore exactement connues, il pourrait résulter d’une blessure ou d’un traumatisme, de maladies neurologiques ou musculaires.
Pronostic : quelles sont les chances de rétablissement ?
Comme le syndrome de Headshaking chez le cheval, le syndrome de Shivering est incurable et généralement évolutif. Les chances de rétablissement sont donc très faibles. Néanmoins, vous pouvez améliorer la qualité de vie de votre cheval en évitant les carences nutritionnelles et en renforçant sa musculature par des entraînements ciblés.
Franziska G., Vétérinaire
À l'université Justus-Liebig de Gießen, j'ai suivi une formation de vétérinaire où j'ai pu acquérir une certaine expérience dans divers domaines, tels que la médecine dédiée aux petits et grands animaux, la médecine exotique, la pharmacologie, la pathologie et l'hygiène alimentaire. Depuis, je n'ai pas seulement travaillé en tant qu'auteur vétérinaire. J’ai également travaillé sur ma thèse qui a été influencée scientifiquement. Mon objectif est de mieux protéger les animaux contre les agents pathogènes bactériens à l'avenir. En plus de mes connaissances, je partage mes propres expériences en tant que propriétaire de chien et je peux ainsi comprendre et apaiser les craintes et les problèmes, ainsi que d'autres questions concernant la santé animale.
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