{"url":"https://www.zooplus.fr/magazine/chien/sante-et-bien-etre-du-chien/queue-et-oreilles-de-chien-coupees-pourquoi-ces-pratiques-font-polemique","title":"Queue et oreilles de chien coupées : pourquoi ces pratiques font polémique","mag_id":404045,"is_single":true,"cat_name":"Chien","sub_cat_id":274,"sub_cat_name":"Santé et bien-être du chien","cat_id":186}
C’est l’un des sujets les plus controversés en matière de bien-être animal : la coupe des oreilles (otectomie) et de la queue (caudectomie) chez le chien. En quoi consistent ces pratiques et pourquoi suscitent-elles autant de débats ? Dans cet article, on fait le point sur les raisons de ces mutilations qui peuvent porter atteinte au bien-être du chien et sur les réglementations qui les encadrent aujourd’hui.
Le mot caudectomie vient du latin cauda, qui signifie « queue », et du grec ektomē, « ablation ». Il désigne donc l’ablation partielle ou totale de la queue chez le chien. Cette pratique s’inscrit dans un ensemble plus large, qui inclut aussi parfois la coupe des oreilles.
Quelle est l’origine de la coupe de la queue et des oreilles ?
Cette pratique remonte à plusieurs siècles. Elle concernait surtout les chiens de chasse ou de combat, pour lesquels l’ablation des oreilles et de la queue visait à éviter les blessures sur le terrain.
Aujourd’hui, ces mutilations sont le plus souvent pratiquées pour des raisons esthétiques, au détriment du bien-être de l’animal.
Comment se déroule la coupe des oreilles d’un chien ?
Comme toute intervention chirurgicale, la coupe devrait être réalisée sous anesthésie. Ce n’est toutefois pas toujours le cas, notamment dans certains pays où les réglementations sont plus souples.
La technique chirurgicale utilisée varie selon la zone concernée :
Queue : le vétérinaire incise la peau en cercle autour de la base de la queue, puis sectionne les tissus entre deux vertèbres.
Oreilles : un modèle est utilisé pour guider la découpe : les oreilles sont fixées dans un dispositif métallique avant que le vétérinaire ne retire les extrémités avec un scalpel.
Dans les deux cas, des vaisseaux sanguins et des nerfs sont sectionnés, ce qui peut provoquer des douleurs persistant plusieurs semaines après l’intervention.
À quel âge la caudectomie est-elle réalisée ?
La coupe de la queue a généralement lieu très tôt, le plus souvent autour de l’âge de sept semaines. Une caudectomie chez un chien adulte est beaucoup plus rare, car elle implique une chirurgie plus lourde et des risques accrus de complications.
Pourquoi coupe-t-on la queue et les oreilles des chiens ?
Plusieurs raisons sont invoquées pour justifier la caudectomie et l’otectomie, mais outre les cas médicaux, ce sont surtout des motivations esthétiques qui prédominent. En effet, certains éleveurs estiment qu’un chien à la queue ou aux oreilles coupées présente une allure plus « harmonieuse » ou plus proche des standards historiques de la race.
Une autre raison souvent avancée concerne la prévention des blessures, notamment chez les chiens utilisés pour la chasse ou certaines disciplines sportives. L’idée est que des oreilles ou une queue raccourcies limiteraient les risques d’accrochage dans la végétation par exemple.
Quelles races sont le plus concernées par la coupe ?
La caudectomie et/ou l’otectomie sont particulièrement répandues chez certaines races. On les retrouve notamment chez :
Le Dobermann
L’American Staffordshire Terrier
Le Boxer
Le Dogue
Le Pinscher
L’American Pit Bull Terrier
Le Schnauzer
Force est de constater que bon nombre de ces races sont traditionnellement associées aux chiens dits « de combat ».
L’ablation des oreilles a beau être courante chez certaines races, elle reste très controversée.
Pourquoi ces pratiques font-elles polémique ?
Comme la brachycéphalie, l’ablation de la queue ou des oreilles chez les chiens suscite de vives critiques, notamment au regard du bien-être animal. Plusieurs raisons expliquent cette controverse.
Une communication perturbée
Chez le chien, chaque partie du corps joue un rôle : la queue et les oreilles sont essentielles à la communication. Elles permettent au chien d’exprimer ses émotions, de signaler ses intentions à ses congénères, mais aussi de dialoguer avec les humains.
Un chien privé de sa queue est donc désavantagé dans ses interactions. Cela peut entraîner des malentendus, des tensions avec ses congénères, voire l’apparition de troubles du comportement comme l’agressivité.
Des risques pour la santé
Au-delà de l’impact sur la communication, la coupe peut aussi avoir des conséquences médicales. Comme toute chirurgie, elle comporte un risque de complications : infections, saignements ou mauvaise cicatrisation.
Certaines complications sont plus insidieuses. Des chiens mutilés peuvent souffrir de douleurs fantômes (des douleurs persistantes dans la zone de la queue retirée) qui peuvent durer toute leur vie.
Des troubles de la coordination
La queue n’est pas qu’un outil de communication : elle joue aussi un rôle dans l’équilibre. Lorsqu’il court, saute ou change de direction, le chien s’en sert comme balancier.
Sans queue, la coordination est altérée. Certains chiens dépourvus de queue rencontrent donc des difficultés à pratiquer des activités sportives comme l’agility.
La queue aide le chien à garder son équilibre dans les sports canins tels que le slalom.
La caudectomie et l’otectomie sont-elles autorisées en France ?
La réglementation française interdit toute mutilation non justifiée par un motif médical. L’article R.214-21 du Code rural précise ainsi qu’« il est interdit de procéder à l’ablation de parties sensibles du corps d’un animal, sauf en cas de nécessité médicale ». La caudectomie est donc illégale si elle est pratiquée à des fins esthétiques ou traditionnelles.
Qu’en est-il des chiens à la queue ou aux oreilles déjà coupées ?
Il reste autorisé de posséder, vendre ou importer un chien ayant subi une caudectomie ou une otectomie, à condition que l’intervention ait eu lieu dans un pays où elle est légale, et que l’animal ne soit pas destiné à participer à des expositions canines officielles en France. En effet, les chiens à oreilles ou à queue coupées pour convenance esthétique sont exclus de toute compétition ou exposition.
Et ailleurs dans le monde ?
À quelques exceptions près, ces pratiques sont aujourd’hui interdites dans la majorité des pays européens. Toutefois, certains éleveurs ou particuliers contournent cette interdiction en se rendant dans des pays où la pratique reste autorisée, comme la Russie, les États-Unis ou certains pays d’Amérique latine. Ce phénomène, parfois qualifié de « tourisme de coupe », est fortement dénoncé par les associations de protection animale.
Dans quelles conditions la queue d’un chien peut-elle être coupée ?
En France, la caudectomie est interdite lorsqu’elle est pratiquée pour des raisons esthétiques, mais elle reste autorisée dans deux cas bien précis :
Pour raisons médicales : si un vétérinaire juge que l’amputation de la queue est nécessaire pour préserver la santé de l’animal, par exemple en cas de tumeur, de nécrose ou de blessure grave. L’intervention doit alors être réalisée dans un cadre strictement vétérinaire, sous anesthésie.
Pour les chiens destinés à la chasse : Une dérogation existe pour certaines races dans le cadre de la chasse. Un arrêté du 17 avril 1981, toujours en vigueur, autorise la coupe de la queue pour des chiens de chasse appartenant à certaines races, à condition qu’elle soit pratiquée dans les premiers jours de vie (avant 5 jours), par un vétérinaire, et uniquement dans le but de prévenir les blessures.
Il est important de souligner que cette dérogation est strictement encadrée, et que l’éleveur ou le propriétaire doit pouvoir prouver que le chien est effectivement destiné à la chasse. De plus, l’ablation ne peut être faite que si aucune contre-indication vétérinaire n’est relevée.
Combien coûte une caudectomie ?
En cas de caudectomie pour raison médicale, le prix de l’intervention peut varier selon la clinique vétérinaire, l’âge du chien et les soins post-opératoires nécessaires.
Dr Franziska G., Vétérinaire
À l'université Justus-Liebig de Gießen, j'ai suivi une formation de vétérinaire où j'ai pu acquérir une certaine expérience dans divers domaines, tels que la médecine dédiée aux petits et grands animaux, la médecine exotique, la pharmacologie, la pathologie et l'hygiène alimentaire. Depuis, je n'ai pas seulement travaillé en tant qu'auteur vétérinaire. J’ai également travaillé sur ma thèse qui a été influencée scientifiquement. Mon objectif est de mieux protéger les animaux contre les agents pathogènes bactériens à l'avenir. En plus de mes connaissances, je partage mes propres expériences en tant que propriétaire de chien et je peux ainsi comprendre et apaiser les craintes et les problèmes, ainsi que d'autres questions concernant la santé animale.
Comme chez l'homme, la toux du chien n'est pas une maladie à part entière, mais un symptôme d'un problème de santé touchant le système respiratoire ou d'autres organes. La toux peut aussi être un réflexe pour protéger l'organisme contre diverses substances, comme les corps étrangers ou irritants. Parfois, on peut confondre la toux du chien avec des tentatives de vomissement ou de régurgitation, des éternuements inversés, des étouffements ou des halètements forts. On distingue la toux sèche sans expectoration (toux non productive) et la toux grasse avec expectoration (toux productive). Les deux types peuvent survenir de façon aiguë ou chronique.
La giardiose chez le chien se manifeste par une diarrhée et des vomissements. Le parasite giardia touche principalement les chiots et les chiens au système immunitaire fragile.
Le parasite Otodectes cynotis (gale des oreilles du chien) appartient à la famille des Psoroptidae et habite les canaux auriculaires des animaux mangeurs de viande. C'est l'acarien de la gale le plus commun chez ces animaux.