Dègue du Chili (Octodon degus)

Apparence : quelles sont les particularités du dègue du Chili ?

Avec leurs yeux ronds comme des billes, leur pelage doux et épais, et leur air toujours aux aguets, les dègues ont tout pour attendrir. Leur allure évoque un croisement entre un rat et un chinchilla. Si la robe gris-brun, dite « agouti », est la plus courante, d’autres variantes existent : bleu, blanc, violet, ou encore tachetée.

Les pattes arrière, plus longues que les pattes avant, lui permettent d’effectuer de bons sauts. Quant à ses griffes, elles lui offrent une excellente accroche pour grimper sur les rochers ou les branches. Sa queue, d’environ 12 centimètres, se termine par une petite houppe.

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Quelle est la taille du dègue du Chili ?

En moyenne, un dègue adulte a la taille d’un rat : entre 20 et 30 centimètres queue comprise, pour un poids allant de 120 à 300 grammes.

Caractère : peut-on câliner ce petit rongeur ?

Le tempérament du dègue varie beaucoup d’un individu à l’autre. Comme pour un hamster ou un lapin, il est important d’éviter les gestes brusques ou de le saisir par la queue, au risque de lui causer du stress ou des blessures. Une approche progressive, associée à des friandises, permet de gagner sa confiance.

Néanmoins, ayez conscience que si certains se laissent apprivoiser facilement et semblent apprécier les caresses des humains, d’autres restent farouches toute leur vie, auquel cas il vaut mieux respecter leur besoin d’espace.

Les dègues sont-ils nocturnes ?

Pas vraiment : les dègues du Chili sont actifs aussi bien le jour que la nuit. Dans la nature, ils vivent en groupe et forment de véritables communautés. Très territoriaux, ils possèdent un instinct de rongeur très développé que rien n’arrête, ni même le plexiglas ou la tôle. En captivité, il est donc essentiel d’introduire de nouveaux individus avec précaution. Une séparation temporaire, par exemple à l’aide d’une grille, permet de faciliter une cohabitation progressive. Les dègues communiquent d’ailleurs entre eux grâce à une étonnante palette de sons : ils peuvent couiner, gazouiller, grogner ou pousser de petits cris.

La vie avec des dègues du Chili

Sociables par nature, les dègues ne devraient jamais vivre seuls : une vie en duo, voire en petit groupe, est essentielle à leur bien-être. Toutefois, pour éviter les bagarres ou les portées non désirées, mieux vaut privilégier les couples de même sexe. Un mâle castré peut aussi très bien vivre au sein d’un groupe de femelles.

Les dègues conviennent-ils aux débutants ?

Les dègues peuvent convenir à des débutants, à condition de bien se renseigner en amont. Ils conviennent plutôt aux personnes patientes, curieuses d’observer leurs comportements, mais qui peuvent se passer de contacts physiques. Ils ne sont donc pas les compagnons les plus adaptés aux jeunes enfants, mais plutôt pour des adultes ou des adolescents responsables. Ils demandent également un espace de vie généreux pour s’épanouir pleinement.

Les dègues sont aussi très actifs et bruyants : ils grattent, couinent, sautent… Leur présence se fait entendre ! Et ce sont de véritables rongeurs, dans tous les sens du terme. Il est donc indispensable de choisir un équipement résistant.

Habitat : comment bien choisir et aménager la cage du dègue du Chili ?

Les dègues du Chili ont un besoin de ronger très marqué, ce qui impose de bien choisir le matériau de leur cage. Un bac en plastique ne fera pas long feu face à leur envie de tout mâchouiller. L’idéal est donc un bac (ainsi que des fixations du grillage) en métal. Des matériaux comme la tôle fine ou le plexiglas ne sont pas assez solides pour certains de ces rongeurs aux dents acérées.

Les cages pour oiseaux, les cages spécialement conçues pour rongeurs ou encore un terrarium bien ventilé sont de bonnes options. En revanche, un aquarium ne convient pas : généralement recouvert de verre, il empêche la bonne circulation de l’air et entraîne un manque d’oxygène, favorisant la prolifération de bactéries. 

Quelle taille de cage pour un dègue ?

Dans la nature, les dègues parcourent plusieurs kilomètres chaque jour. Pour accueillir confortablement deux à quatre individus, la cage doit mesurer au moins 120 cm de long, 50 cm de large et entre 100 et 150 cm de haut. Ils ont besoin d’espace pour grimper, explorer et se dépenser.

Aménager l’habitat des dègues

Avant même l’arrivée des animaux, la cage doit être entièrement aménagée. Vous éviterez ainsi à vos boules de poils de souffrir inutilement après le transport. Faites preuve de créativité : les dègues du Chili aiment grimper, se cacher et explorer. Prévoyez donc des éléments variés comme des pierres, des branches ou des plateformes, en veillant toujours à leur stabilité pour éviter tout risque d’éboulement et de blessure.

Accessoires indispensables

• Maisonnettes pour se reposer : les maisons en bois sont à éviter, car elles seront rapidement réduites en miettes. Préférez une structure solide comme des briques empilées, recouvertes d’une plaque de pierre (ardoise par exemple). Là encore, la sécurité est essentielle, donc gare à la stabilité.
• Mangeoire : optez pour une écuelle lourde, stable et difficile à renverser. Elle doit être suffisamment grande pour que plusieurs dègues puissent y accéder en même temps. Une gamelle pour chien peut aussi convenir. Évitez de la poser directement sur le sol, car les dègues adorent gratter et fouiller la litière. Le toit d’une cabane est un bon emplacement pour la garder propre plus longtemps.
• Bain de sable : comme les chinchillas, les dègues ont besoin de bains de sable réguliers pour entretenir leur pelage. Offrez-leur ce moment chaque jour pendant une quinzaine de minutes. En effet, ne laissez pas le bain dans la cage en permanence, car il se salirait vite. Néanmoins, dans une cage grillagée, une baignoire à suspendre pour chinchillas, avec couvercle amovible, est idéale. Vous pouvez également la remplir de sable pour chinchilla.
• Abreuvoir : les abreuvoirs en plastique ou à tétine ne sont pas adaptés : trop fragiles et peu pratiques à fixer dans un terrarium. Privilégiez donc une écuelle en gré. Pensez à changer l’eau chaque jour et à laver régulièrement le récipient à l’eau chaude (sans détergent), car les impuretés s’y accumulent vite.
• Râtelier à foin : dans un terrarium, l’installation d’un râtelier peut poser problème. Une bonne solution consiste à délimiter un coin avec des troncs ou des pierres pour y déposer le foin, ce qui permet de le garder relativement propre.
• Litière : la litière pour petits rongeurs du commerce fait parfaitement l’affaire. Les dègues l’utilisent aussi pour créer des nids confortables.
• Roue : elle doit mesurer au moins 30 cm de diamètre, avoir une surface de course fermée, et être fixée de façon stable. Certaines peuvent être suspendues par l’arrière ou tenues par le haut. Les roues en bois peuvent convenir, mais attention : certaines seront vite rongées. Il est difficile de trouver des modèles vraiment adaptés aux dègues, alors prenez le temps de bien choisir.

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Lumière, calme et curiosité : bien choisir l’emplacement de la cage de votre octodon

Contrairement à beaucoup d’autres rongeurs, les dègues apprécient la lumière du soleil (à condition qu’elle reste modérée). Ils aiment s’étirer et se prélasser sous les rayons doux du matin, qui leur offrent un moment de bien-être sans les inconvénients de la chaleur excessive.

En revanche, ils sont sensibles aux courants d’air, au bruit trop fort et à l’agitation soudaine. Mieux vaut donc éviter les pièces mal isolées ou trop bruyantes.

Cela ne signifie pas pour autant qu’ils doivent vivre à l’écart. Les dègues sont des animaux curieux, qui aiment observer ce qui se passe autour d’eux. Une pièce de vie comme le salon est souvent un bon compromis : suffisamment animée pour les stimuler, mais aussi propice à des moments de calme.

Hygiène : un environnement sain pour des dègues du Chili en pleine forme

Pour préserver la santé de vos dègues du Chili, l’hygiène de leur habitat doit être irréprochable. Une fois par semaine, il est conseillé de renouveler entièrement la litière. Cela permet d’éviter la formation de moisissures et la prolifération de bactéries, notamment à cause des réserves de nourriture que les dègues aiment enterrer… puis oublier.

Profitez de ce grand nettoyage pour laver soigneusement la cage à l’eau chaude. En cas de début de contamination bactérienne, un peu de vinaigre blanc suffit pour assainir les surfaces sans danger. Évitez absolument les produits ménagers agressifs ou les désinfectants, qui peuvent nuire à la santé des animaux.

Chaque jour, pensez à nettoyer les écuelles d’eau et de nourriture, et à retirer les restes de foin humides ou boudés. Vous pouvez aussi en profiter pour ajouter quelques branches fraîches à grignoter.

Santé : savoir repérer les signaux d’alerte

Les dègues ont tendance à cacher longtemps leurs symptômes de maladie. Il est donc essentiel de bien les observer au quotidien. Mangent-ils normalement ? Semblent-ils actifs et curieux ? Un comportement apathique ou un pelage qui reste hérissé peuvent être des signes à ne pas négliger.

Un bon réflexe à adopter : les peser régulièrement. Une perte de poids soudaine est souvent l’un des premiers indices d’un problème de santé.

Maladies fréquentes chez l’octodon

Les affections dentaires comptent parmi les problèmes les plus courants chez le dègue, souvent causées par une alimentation inadaptée. Pour réagir rapidement en cas de souci, mieux vaut repérer dès le départ un vétérinaire connaissant bien cette espèce.

Les dègues peuvent également développer du diabète. Ce risque doit être pris en compte lors du choix de leur alimentation.

Quelle est l’espérance de vie d’un dègue ?

Un dègue élevé dans de bonnes conditions peut vivre entre 4 et 6 ans en moyenne. Certains individus atteignent même l’âge de 8 ou 9 ans.

Alimentation : comment nourrir ses dègues du Chili ?

Pour rester en bonne santé, les dègues ont besoin d’une alimentation proche de celle qu’ils trouvent à l’état sauvage. Au Chili, leur régime est simple : des herbes, des écorces, des graines, des brindilles… autant d’aliments riches en fibres et pauvres en sucres. Il est donc essentiel de respecter ces besoins spécifiques en captivité.

Lors de vos achats, mieux vaut prévoir des réserves pour deux ou trois mois au maximum. Au-delà, les vitamines contenues dans les aliments risquent de se dégrader. Nourrissez vos dègues à heure fixe : ils apprendront vite à reconnaître l’heure du repas et s’en réjouiront chaque jour.

À quelle fréquence nourrir les dègues ?

Le foin doit être disponible en permanence : c’est la base de leur alimentation. Complétez avec plusieurs petits repas par jour, composés de végétaux adaptés à leur système digestif. L’eau fraîche, elle aussi, doit être accessible à tout moment.

Une alimentation déséquilibrée, trop grasse ou trop sucrée, peut entraîner du diabète ou de l’obésité, deux pathologies fréquentes chez les dègues. Évitez donc les fruits, les légumes trop sucrés, ou toute friandise industrielle.

Fourrage grossier

Le foin constitue l’essentiel de leur régime. Dans la nature, ils se nourrissent principalement d’aliments pauvres comme des herbes ou des écorces : le foin est donc ce qui s’en approche le plus. En outre, ils l’utilisent également pour faire leurs nids.

Branches et brindilles

Essentielles pour user leurs incisives qui poussent en continu. Proposez des branches fraîches ou séchées (saule, noisetier, pommier…).

Fourrage vert (à donner en petite quantité, toujours lavé et bien séché)

• Légumes pauvres en sucre : concombre, chou chinois, chicorée…
• Herbes aromatiques
• Herbe fraîche
• Fleurs comestibles
• Feuilles (pissenlit, framboisier…)
• Racines
• Graines (en petite quantité)

Les graines et céréales ne doivent représenter qu’une faible part de l’alimentation, car elles sont caloriques. Pour les jeunes animaux, une quantité légèrement plus importante est tolérée afin de couvrir leurs besoins énergétiques accrus.

Et les friandises ?

Les noix et graines grasses (comme les noisettes, noix ou pignons) peuvent être données à titre exceptionnel : une ou deux par jour suffisent largement. Bannissez les barres à grignoter sucrées industrielles, souvent trop riches et inadaptées.

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Achat : combien coûte un dègue du Chili ?

Si vous envisagez d’adopter un dègue, plusieurs options s’offrent à vous. L’idéal est de commencer par contacter une association de protection animale. De nombreux dègues y attendent une seconde chance et un foyer aimant.

Vous pouvez aussi vous tourner vers un éleveur sérieux. Un bon éleveur prend soin de ses animaux, les élève dans de bonnes conditions, veille à leur bien-être et sépare les mâles des femelles pour éviter les portées non désirées. Il pourra aussi vous conseiller sur le choix de vos compagnons.

Combien coûte un dègue ?

Le prix d’un dègue dépend de plusieurs facteurs, notamment de sa provenance et de sa couleur. Un dègue adopté via une association coûte souvent moins de 20 euros. Pour un animal à la robe classique, comme l’agouti, il faut généralement compter entre 30 et 60 euros. Les dègues aux couleurs plus rares, comme le lilas, peuvent atteindre 250 euros chez certains éleveurs.

Conclusion : un rongeur pas comme les autres

Si vous disposez de l’espace nécessaire et que vous êtes prêt.e à répondre aux besoins spécifiques de ces petits rongeurs dynamiques, les dègues peuvent devenir des compagnons fascinants. Leur comportement social riche, leur curiosité naturelle et leur mode de vie actif en font des animaux passionnants à observer au quotidien.

Bien qu’ils demandent un certain investissement en temps, en soins et en aménagement, ils savent largement le rendre à travers leurs interactions et leur vivacité. Une belle aventure vous attend, à condition de bien vous informer en amont et de leur offrir un cadre de vie adapté.

Portrait du dègue du Chili

Nom :	Dègue du Chili (Octodon degus)
Taille :	12-17 cm de la tête à la base de la queue Longueur de la queue : 8-13 cm
Poids :	170-300 gr
Espérance de vie :	4-6 ans
Rythme éveil-sommeil :	Animal diurne
Alimentation :	Foin, herbes, graines, branches Attention aux légumes et fruits très sucrés ! Privilégier le concombre, le chou chinois et la chicorée
Origine :	Chili
Cage :	Terrarium aux dimensions minimales 120 x 50 cm pour une hauteur de 100-150 cm pour deux à quatre dègues. Veiller à ce que l’aménagement soit adapté à l’espèce (maisonnette pour dormir, bain de sable, abreuvoir, râtelier à foin, litière, écuelle pour la nourriture).
Niveau de difficulté :	Moyen