Une race récente aux racines anciennes
Le bouledogue français appartient, comme le carlin, le dogue de Bordeaux et le mastiff, à la famille des molosses. Même si ces chiens de type dogue partagent les mêmes ancêtres, le bouledogue français est une race assez jeune. Il n’a été élevé et reproduit par les humains qu’à partir de la seconde moitié du 19ème siècle.
Les experts canins ne sont pas tous d’accord sur les races qui auraient été croisées pour en arriver au bouledogue français. On suppose qu’il s’agissait tout simplement de petits bouledogues anglais, importés de Grande-Bretagne par des tisserands venus s’installer en Normandie.
Les bouledogues anglais étaient utilisés pour divertir les gens dans des combats de chien. Leur nom, orthographié « bulldog » en anglais, et parfois également en français, signifie littéralement « chien à taureau ». Cela vient du fait que l’on les faisait également se battre dans des corridas, où un taureau était lâché au milieu de plusieurs dogues. Après l’interdiction de ces combats cruels, l’histoire des bouledogues pris heureusement une autre tournure, et ils devinrent alors des chiens de compagnie.
Pendant quelques temps, aux débuts de l’élevage des bouledogues, ils auraient également été croisés avec des terriers, car les chasseurs venaient de découvrir cette race. Les carlins auraient également joué un rôle dans l’histoire du bouledogue français. En 1880, la première association canine de France a été créée à Paris.
Lorsque quelques bouledogues français regagnèrent la Grande-Bretagne à la fin du 19ème siècle, ils furent considérés comme des bouledogues anglais par manque de standard propre, et raillés à cause des grandes oreilles de chauve-souris venant de France. En 1888, la race obtint son propre standard, le célèbre père-fondateur de la race était le mâle « Loupi », qui apparaît dans presque tous les livres généalogiques.
A Paris notamment, le petit bouledogue devint vite la race le plus appréciée, surtout chez les amateurs de chiens les plus pauvres. Puis il conquit l’aristocratie européenne, grâce à son apparence étonnante et à son caractère sympathique. Au tournant du siècle, on observa également aux Etats-Unis un boom – quoique court – du « chien aux oreilles de chauve-souris ». Là-bas, le bouledogue français est aussi appelé « batpig » (cochon-chauve-souris) à cause de son apparence particulière.
Aujourd’hui, les bouledogues français sont populaires dans de nombreux pays, et même certaines célébrités sont tombées amoureuses de ces charmants compagnons à quatre pattes. Comme par exemple l’acteur américain Hugh Jackman, qui poste sur internet de nombreuses photos de ses deux bouledogues français Dali et Peaches, montrant que ces chiens sont un bonheur au quotidien – même lorsqu’ils dorment paisiblement aux côtés de leur maître qui transpire sur son appareil de musculation. La chanteuse Madonna a elle aussi succombé au charme des petits bouledogues et elle traite sa chienne, nommée Gypsy Rosa Lee, comme sa propre fille.