Apparence : un petit chien à l’allure singulière
Malgré sa petite taille, le Schipperke ne passe pas inaperçu – et cela ne tient pas seulement à son aboiement clair et à son caractère curieux. Son regard insistant, son visage triangulaire semblable à celui du renard, et sa collerette touffue caractéristique confèrent à ce petit chien une apparence originale et légèrement bizarre.
Un chien de berger en version miniature
Avec une hauteur au garrot de 28 à 33 cm pour les mâles et de 25 à 30 cm pour les femelles, le Schipperke fait sans nul doute partie des petites races de chiens. Mais cette particularité ne fait pas de lui un adorable petit chien de compagnie pour autant. Sa forte corpulence, son cou musclé et sa large poitrine attestent qu’il s’agit plutôt d’un « petit chien de berger », comme l’indique le mot flamand « sheperke ». Ce chien présente les caractéristiques du spitz, même si ce dernier peut arborer un pelage de couleur abricot. Son large visage de renard, ainsi que ses oreilles dressées, mobiles et pointues et le regard vigilant de ses yeux marron foncé, en forme d’amande, viennent renforcer l’image d’un chien de garde extrêmement éveillé.
Un chien doté d’un col et d’un tablier
Ce chien de race doit avant tout son apparence hors normes à son pelage assez particulier. Son épais poil noir se dresse des deux côtés du cou, formant un collier remarquable. Son poil se fait également plus long dans la région supérieure du cou, jusqu’au garrot et même sur les épaules, où il forme une sorte de crinière. Dans la région inférieure du cou, et du poitrail jusqu’aux pattes avant, le collier et la crinière sont complétés par un tablier ou une collerette. Sur le reste de son corps bien proportionné, le poil de couverture dur et brillant est court à mi-long et bien couché.
Son sous-poil dense et doux constitue une excellente protection contre le froid et le vent. Contrairement au poil de couverture, qui est toujours noir et pour lequel toute trace de blanc est proscrite, le sous-poil peut également être gris foncé – à condition qu’il soit entièrement recouvert par le poil de couverture plus sombre.
Histoire : une race originaire de belgique
Le Schipperke a hérité sa couleur noire du Leuvenaar, un petit chien de berger primitif et tout aussi noir du 17ème siècle, considéré comme l’ancêtre du Schipperke et du Berger belge. À l’époque, cet animal rapide et habile était surtout apprécié pour ses qualités de chasseur de rats, de souris et d’autres nuisibles.
Le Schipperke est devenu un chien à la mode, et finalement un chien de race reconnu, grâce à la reine belge Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine, qui a fait l’acquisition de cet animal original en 1885 lors d’une exposition à Bruxelles et l’a fait connaître au-delà des frontières belges et hollandaises. En 1887, les premiers chiens de cette espèce furent importés en Amérique et en Angleterre. En 1888, le premier club de race de Belgique a établi un premier standard pour le Schipperke et a unifié de cette façon les sous-types d’Anvers, de Louvain et de Bruxelles, qui présentaient encore des différences jusque-là.
L’élevage des Schipperkes de nos jours
Bien que le Schipperke soit devenu le chien de compagnie le plus populaire de Belgique à la fin du 19ème siècle, de nombreux éleveurs ont dû renoncer à leur élevage au cours de la Seconde Guerre mondiale. Dans son pays d’origine, il ne restait plus que trois éleveurs de renom à la fin de la guerre, qui ont peiné à vendre leurs chiens avec l’apparition du « boom des caniches ». Heureusement, les amateurs de Schipperke en Angleterre et en Amérique ont permis à la race de vivre une renaissance bien méritée. Aujourd’hui, on trouve des éleveurs de Schipperke dans de nombreux pays du monde. Cependant, les chances de croiser un Schipperke de pure race dans un parc à proximité de chez soi restent encore assez faibles.
Acheter un chien de race
L’avantage de cette race, qui reste peu répandue, est qu’elle n’a jamais fait l’objet d’un élevage intensif. Les problèmes de santé ou de comportement dont souffrent de nombreux chiens à la mode sont extrêmement rares chez le Schipperke. Toutefois, lorsque vous achetez un chiot, vous devez choisir l’éleveur avec soin. Un chien ne s’achète pas comme une paire de chaussures que l’on peut échanger si elle ne nous convient pas. Si vous êtes convaincu que le Schipperke est le chien qu’il vous faut et que vous êtes prêt à passer les 15 prochaines années – voire plus – avec lui (avec le mode de vie actif que cela implique), le mieux est de demander au club de race officiel de votre pays une liste d’éleveurs reconnus et certifiés.
Avant d’acheter un chiot, rencontrez l’éleveur au moins une fois, de préférence deux, et demandez-lui de vous montrer l’élevage et les animaux reproducteurs. Comme pour de nombreuses négociations, la première impression s’avère déterminante lors de l’achat d’un chien, et pas seulement le prix. L’éleveur vous est-il sympathique ? Est-il ouvert et honnête, et prend-il plaisir à vous faire visiter son élevage ? Partage-t-il avec vous ses connaissances sur cette race particulière et vous donne-t-il des conseils importants sur la cohabitation et l’élevage d’un Schipperke ? Dans l’idéal, votre éleveur restera l’un de vos principaux interlocuteurs après l’achat pour les questions d’éducation, d’alimentation ou de soins. Pour un chiot Schipperke en bonne santé, la fourchette de prix va généralement de 900 à 1 100 €.